Berline familiale fonctionnelle, plutôt fade, la Carisma (où est son charisme?) est fabriqué en Hollande et mis à part le fait qu'elle souffre, comme sa concurrente la Ford Mondeo, d'une garde au toit à l'arrière limitée. Nous n'aurions pas eu grand chose à écrire sur elle, si elle ne fut la première voiture commercialisée en France équipée d'un moteur à essence à injection directe.

Pour nous à L'OUTREFRANC qui sommes férus de nouvelles technologies, cela va sans dire que nous avons couru chez Mitsubishi pour découvrir cela. Et la première chose à en dire est que cette nouvelle technique est parfaitement insensible. Le constructeur nippon vante l'économie de sa technologie, et en opposition aux diesels dont on connaît le surcroît de bruit qu'ils génèrent, il n'y aurait le badge GDI et un ordinateur de bord avec indicateur de consommation livré en standard, personne ne devinerait qu'il y a du nouveau sous le capot. Mais la question est de savoir si ce "nouveau" apporte un "plus", est notre réponse est oui, même si l'avantage n'est assurément pas aussi grand que nous l'espérions. En circulation urbaine normale, le gain en consommation par rapport aux autos concurrentes à injection indirecte est faible, ce n'est qu'en roulant à une vitesse constante qu'un gain substantiel existe, c'est ce qui nous autorise à écrire que le système de combustion à mélange pauvre de Honda est globalement supérieur, et que dans le cas de la Carisma, les autres versions de la voiture (1600 essence ou 1900 turbo-diesel) étaient de bien meilleures affaires, Mitsubishi s'en étant d'ailleurs rendu compte puisqu'il a baissé le surcoût de cette motorisation. Toutefois, nous ne doutons pas que l'injection directe va se généraliser, mais ce n'est que dans quelques années, lorsqu'elle ne sera pas plus chère que l'injection indirecte traditionnelle, et que son rendement aura encore progressé, qu'elle deviendra incontournable.

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