Voilà une vraiment bonne auto! Nous l'avons essayé pendant la période du salon, c'est-à-dire une époque où l'on essaie beaucoup de véhicules différents l'un à la suite de l'autre, et cette Mazda fut l'un des modèles qui nous a fait la plus forte impression, tant par sa qualité, que par son homogénéité. Tout respire la qualité sur cette auto, nous le voyons au soin d'assemblage du tableau de bord, à la docilité de son moteur (le 1300 Mazda reprend mieux à bas régime qu'un 1600 Renault!), et à la précision de la commande du changement de vitesses, même le partisan inconditionnel de l'automatisme que nous sommes n'a pas été rebuté (pour une fois!). Et avec un comportement routier parfaitement sans soucis, nul ne peut alors émettre de critiques fondées sur la dynamique de la 323, même si sa principale qualité est pourtant ailleurs, comme nous allons le voir, après avoir évoqué son grand défaut: le fonctionnalisme exacerbé de sa ligne.

Les hommes du marketing expliquent de la manière la plus volubile que les acheteurs de ce segment favorisent le classicisme, mais après l'originale sportivité de l'ancien modèle, la transition est rude! Mais à-côté du risque de déplaire à la clientèle de l'ancien modèle, nous voyons surtout là une volonté de plaire à tous les publics, maintenant que Mazda est rentré dans le giron de Ford. Avec la Focus désormais en charge d'attirer le grand public, en dépit de ses audaces de style, l'ultra sobre 323 a alors la mission de plaire à ceux que l'avant-gardisme de la Ford rebute. Elle a pour cela un atout maître, sa qualité de construction au-dessus de tout soupçon. Les zéro défaut n'est pas un objectif mais une réalité chez Mazda, et face aux autres, il n'est pas sûr que la 323 soit une concurrente, elle est plutôt un exemple.

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