Son logo à la Cyrano mis à part, le restyling apporté à Genève 1997 permet à la 306 de finir sa carrière avec élégance, mais pas avec succès car la concurrence n'en finit de se surpasser sur ce secteur, ainsi que le démontre les nouvelles Golf, Astra et Xsara. Face à ces nouvelles venues, la 306 n'a plus que l'honnêteté de son comportement à mettre en avant. Le train arrière de type autodirectionnel est toujours garant de précision et de confort, on est donc bien installé pour admirer la laideur du tableau de bord! La refonte n'en a toujours pas été budgeté par Peugeot, sans doute s'est-on dit que les choses pouvaient continuer ainsi, les mécontents ne se sont pas exprimés assez fort. Nous pensons nous, que le tableau de bord de la 306 est raté et qu'il a toujours été raté, le tableau de bord d'une Fiat Brava (ou d'une Megane) montre que la fluidité des formes et l'innovation ont leur place dans les voitures de ce segment. La gamme est très complète, peut-être même trop. 3,4 ou 5 portes, d'accord, mais différencier les niveaux de finition est difficile, Equinoxe, Symbio, Cashmere, S ou XS on s'y perd. Signalons alors les 2 versions les plus intéressantes: la XS 1.8 16V, pour la douceur de son moteur (particulièrement mis en valeur avec les rapports "courts" de cette version); et l'Equinoxe 1.9 D,peu performante mais sans souci.

Ce qui entraîne une certaine réorganisation de la gamme peugeot, avec la 106 désormais tirée vers le bas, comme en témoigne la baisse d'équipement (et de prix!) de la version S16. Toujours jolie, la 106 reste malgré tout sympathique, et son classicisme de bon aloi est sa garantie de ne jamais déplaire. A condition d'éviter le moteur 954 cm3 de base, ni performant ni sobre, et de surcroît bruyant, les 106, tant en essence qu'en diesel sont toujours de bonnes petites bêtes à rouler, mais leur grand ennemi est aujourd'hui, la 206, très significativement meilleure, pour un surcoût pas si élevé que l'on aurait pu le craindre.

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