Avec cette voiture Nissan frappe très fort: bien finie, très habitable et pas trop chère, l'Almera a tout pour faire mal. Tous les moteurs font honnêtement leur travail, et ils ont de plus la bonne idée de se montrer sobres, tandis que la boite de vitesses qui les accompagne est d'un maniement doux et rapide, et même le comportement routier de l'Almera ne mérite que des compliments. Avec une construction sérieuse pour prodiguer un réel sentiment de fiabilité, le prix d'une Golf semble anormalement élevé comparé à celui de l'Almera. C'est donc cette dernière qui est la meilleure affaire (sauf en diesel), et si les chiffres de vente ne le confirment pas, peut-être est-ce la faute à son esthétique trop rationnelle de faux-break, ou à l'image insuffisante de la marque en nos contrées.

Pourtant, si vous êtes acheteur d'une auto de ce segment, le choix de l'Almera, avec une excellente garantie de série, n'est pas à ignorer. Et rappellons que Louis Schweitzer (le PDG de Renault, à l'origine du rachat du Printemps dernier) s'est convaincu de la valeur de Nissan après en avoir conduit quelques modèles. A noter aussi qu'un nouveau modèle ayant été présenté à Francfort, il doit être possible de négocier une remise confortable sur cette fin de série.