Tout le monde l'attendait la Focus, et au Mondial, où l'auto fut présentée, le stand Ford ne désemplissait pas tant les gens étaient nombreux à vouloir admirer le dynamisme de la nouvelle Ford. Car s'il y avait là beaucoup de belles carrosseries, la Focus était la seule à être accessible au grand public, et bien qu'il soit encore trop tôt pour parler de succès, Ford semble pourtant bien avoir réussi son pari de plaire avec un style audacieux, dans un segment plutôt réputé pour favoriser le classicisme.
Faisant le tour du propriétaire, nous remarquons qu'il y a de la place sous le capot, il serait possible d'y loger un petit V6, et que, rançon du très court porte-à-faux arrière, le coffre n'est pas très grand (la version 4 portes est par contre très bien lotie en ce domaine). Tandis qu'à bord, le hasard ayant fait que nous nous installions en premier dans une version Ghia, nous avons été choqué de trouver un placage de faux-bois sur la console centrale, qui ne s'accorde pas du tout avec le style aiguisé du reste de l'auto. Pire, avec le faux-bois, la partie supérieure de la planche de bord qui fait face au passager semble déséquilibrée en venant s'échouer sur les genoux du conducteur. Tout rentre heureusement dans l'ordre avec les finitions Trend ou Ambiente, c'est donc vers celles-ci qu'il faut s'orienter, en oubliant l'air conditionné en série de la Ghia.

Le turbo-diesel et la boite auto sont disponibles désormais disponibles, et on a affûté les carnets de commandes en prévision de la première, mais notre version d'essai fut une deux litres. Nous avons beaucoup apprécié l'agrément délivré par cette motorisation, et si le budget d'entretien (vignette, conso, assurance) le permet, c'est cette version qu'il faut prendre (surtout qu'il y a un bonus sous la forme de roues de 15''). Dans un ensemble doté d'excellentes liaisons au sol, et où tout semble avoir été fait pour favoriser le confort de marche (commandes très douces et excellente insonorisation), la Focus a donc tout ce qu'il faut pour plaire au plus grand nombre, notamment le principal: un prix canon! En plus d'une grille tarifaire d'une simplicité exemplaire, seulement 4 tarifs pour une gamme de 25 modèles (le break au même prix que la 4 portes, la 2 litres pas plus chère que la 1800, etc... ), la Focus s'affirme d'emblée comme la meilleure affaire du segment, et affiche clairement les intentions de son constructeur: faire mal. Il y a selon les versions entre deux et vingt-cinq mille francs d'écart avec une Golf équivalente. Ma crémière dirait que c'est conséquent! La Golf est-elle mieux construite? Oui, un peu, mais cela ne justifie pas une telle différence. Prenez donc la Focus!

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