La Rover 400 n'a beau être que 5 mois plus âgée que la 200, elle paraît 10 ans de plus! La faute en revient à un design que l'on n'a pas laissé être original, puisqu'il fallait reprendre la coque d'une Honda. Le résultat est certes très substantiellement différent de la Civic, surtout à l'avant où la finesse des phares, et la calandre chromée certifient l'appartenance au monde Rover, mais derrière, la cellule est bien fade. L'auto est disponible en 4 ou 5 portes, et les deux sont plutôt bien proportionnées, mais la première est incontestablement plus élégante, surtout: plus en phase avec le style Rover, même si c'est à l'intérieur que ce caractère est tout logiquement le mieux exprimé.

Le style anglais est présent sur tous les modèles, et il est porté à sa quintessence sur la version Lux, laquelle comprend cuir et ronce de noyer, en échange d'un tarif dont le caractère démocratique n'est pas une grande vertu, cela est vrai, mais ne l'est-il pas tout autant que la noblesse des matières employés se mesure à leur exclusivité, et que celle-ci est en grande partie déterminée par leur coût? Bien éloigné de ces préoccupations, les moteurs (tous 100% Rover) effectuent leur besogne dans la discrétion qui est attendue d'eux, et nous regretterons simplement que les conditions du marché automobile français ne permettent pas l'importation de la version V6, laquelle permetrait à ce modèle de faire figure d'épouvantail dans la catégorie. Sauf bien sûr à modifier les tarifs car pour l'heure, affichée au tarif d'une Golf ou d'une Xsara, la Rover 400, nettement moins agile ou rigoureuse dans son comportement, fait payer cher son charme britannique.

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