L'appellation est nouvelle, elle date de 1998, mais l'auto ne l'est pas. Mis à part la calandre, les pare-chocs et de nombreux autres détails, c'est la même voiture que Saab nous sort depuis 1993, et nous aurions aimé un restyling plus audacieux, il faudra suivre les chiffres de vente pour voir s'il n'était pas impératif. La mécanique n'évolue pas sauf pour l'arrivée d'une version diesel (ce qui constitue presque une révolution pour ce constructeur), il s'agit d'un bloc Opel, on ne peut plus moderne avec 4 soupapes par cylindre, injection directe et intercooler, il produit 116 ch et Saab annonce 200 km/h en pointe. L'économe comme l'amateur de performances seront donc satisfaits mais pour l'amoureux de l'automobile, la motorisation que nous recommandons est le 2.3 l, parce que le deux litres de base est creux et que le turbo consomme trop dés que l'on tire dessus.

Ce 2.3 l, avec la boite automatique fait de la 9-3 une voiture avec laquelle on se sent très en confiance, reprenant bien à bas régime et dotée d'une tenue de route très sûre, C'est là qu'après plusieurs heures de conduite, on est d'un coup frappé par la qualité de construction de la Saab. Cette voiture est très rigide, et cela est perceptible même par un non-connaisseur. L'espace disponible ensuite: nous étions dans la 3 portes, sa forme déplaira aux amateurs de coupé, mais 4 adultes y tiennent à l'aise, et n'oublions pas de faire l'éloge du tableau de bord, Saab est un pionnier de l'ergonomie, les autres constructeurs peuvent en prendre de la graine! Il n'y a plus beaucoup de voitures qui possèdent une personnalité, la Saab est de celles-là, et après tout, c'est cela l'important, que le constructeur la modifie peu est peut-être plus sûr, comme cela nous sommes sûrs qu'il ne la dénature pas.

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