Toute fraiche, et faisant tout ce qu'elle peut pour être fringante, la petite Matiz attire le regard. D'abord par curiosité, ensuite vient un sentiment de méfiance, mais c'est une certain esprit de sympathie qui finit par s'imposer. Concurrente très proche de la Hyundai Atos, la Matiz a été dessiné par Giugiaro (le styliste italien qui a fondé Ital Design), et la différence saute aux yeux. Les designers coréens ont certainement de l'imagination, mais le talent ne s'invente pas, alors que le tact s'apprend, et cela les dirigeants de Daewoo en ont eu pour reprendre ce projet que Giugiaro avait initialement proposé à Fiat. La maquette créée par le designer italien s'appellait "Luciole", elle est devenue Matiz en allant s'établir en Extreme-Orient. Bien vu aussi leur humilité, celle de restreindre leur prétention à faire de la Matiz une routière. Le moteur est un tout petit 3 cylindres de 800 cm3, on n'ira pas bouffer de l'autobahn avec, et pour une auto aussi haute que large, donc avec un centre de gravité élevé, et de petits pneus, c'est bien mieux ainsi.

La vocation de la Matiz, c'est la ville, son petit un mètre et demie de large lui autorise toutes les folies dans le traffic, mais on ne pourra pas en revanche en faire dans la voiture, sauf pour un couple de contorsionnistes bien entendu. Sinon l'ambiance à bord est agréable grâce à un tableau de bord coquet (sympa, le bleu des compteurs), mais il reste qu'en maximisant l'espace utile, on a réduit d'autant les zones de déformation face aux chocs, nous n'aimerions pas avoir un accident avec cette auto.