Après l'épisode XJS (qui a duré 20 ans!), la XK8 a des allures de retour aux sources. Mis à part ses optiques à qui l'on a volontairement donné une forme étrange pour dévier les imaginations, la XK8 est la fille naturelle de la E (avec aussi un peu de XJ13), mais avec des formes moins sculpturales que sa mère. Les acheteurs ne s'y sont d'ailleurs pas trompés, les ventes ont décuplé par rapport à sa devancière. Disponible tant en coupé qu'en cabriolet, c'est ce dernier qui recueille le plus de suffrages comme chacun le comprend.

Dans les 2 cas, le moteur, qui est ultramoderne, emmène les passagers à 250 km/h (ou presque pour le cabriolet). Une version avec moteur à compresseur a été présentée au salon de Genève 98, cette voiture reprend l'ensemble propulseur de la berline XJR (avec la boite automatique à 5 rapports construite par Mercedes), et faisant 125 kg de moins, il est certain que ses performances vont décoiffer les mises en plis les plus chics. Nous savons en tout cas que cela doit chauffer sous le capot, puisque Jaguar a dû y placer des prises d'air, lesquelles constituent aussi l'unique signe distinctif de cette version suralimentée. Et ses performances permettraient de faire de l'ombre aux meilleures GT italiennes (comme dans les années 60) si la décision n'avait pas été prise de ne pas attaquer de front le fameux cheval cabré que l'on sait (encore comme dans les années 60). Le constructeur anglais a en effet sagement choisi de limiter la vitesse de son auto à 250 km/h. Mais la meilleure preuve que la vitesse, c'est dépassée, elle est que même à 30 km/h, il est très agréable de rouler en XK8.

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