Je le connais ce Pajero Sport. Il a beau débarquer tout juste sur le sol français, nous nous connaissons de longue date puisqu'il est commercialisé depuis 1996 dans son pays d'origine, ainsi qu'aux Etats-Unis, où nous nous rencontrâmes pour la première fois. Depuis, c'est devenu un copain, et quand je le revis au salon de Paris l'année dernière, j'étais bien content de le retrouver, m'étant toujours demandé pourquoi il n'était pas importé ici.

2 motorisations sont prévues pour notre marché: le 2.5 turbo-diesel qui avait fait les beaux jours du Pajero traditionnel ancienne génération, et le V6 3 litres bien connu des habitués de la marque, qui délivre ici la puissance de 177 ch. C'est avec ce dernier moteur que nous fîmes nos premiers tours de roues avec ce Pajero Sport, c'était il y a 18 mois environ, sur le sol américain. Nous avions découvert là un véhicule remarquable de confort et de douceur, mais qui n'était en aucun cas un tout-terrain. Il s'agissait plutôt d'un solide et vaste break à usage familial, accessoirement doté d'une garde au sol un peu élevé, et d'une transmission aux 4 roues pour sécuriser les passagers pendant les trajets vers la station de ski. C'est ainsi que les services marketing de Mitsubishi USA présentent l'auto, en France, on a préféré capitaliser sur les succès de la marque dans les rallies-raid. Nous ne sommes pas convaincus que cela soit le bon choix, surtout après la défaite au Paris-Dakar face au buggy de Jean-Louis Schlesser. Quoiqu'il en soit, si la robustesse du châssis n'appelle aucune critique (il est repris quasi-intégralement du Pajero normal), la faiblesse des angles d'attaque auront vite fait de refroidir tout prétendant au franchissement pur. Enfin plus grave, même si notre essai de la version française a été bien trop bref pour pouvoir fournir un jugement complet, nous pouvons cependant affirmer que la version TD ne sera jugée nerveuse que par les seuls conducteurs de Peugeot 504 diesel. Cela nous amène alors à penser que le constructeur devrait alors proposer l'auto en 2 roues motrices seulement, l'auto serait conséquemment plus légère et moins coûteuse, le marketing se chargeant alors de la présenter comme une alternative cross-country aux breaks 406 ou Laguna.

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