Très aérodynamique donc, cette nouvelle sophistication est presque intimidante par rapport à l'aspect ultra décontracté de l'ancienne génération. A l'intérieur aussi, le bois est faux, mais le cuir est vrai, et même le tissu chiné de la finition de base, est de très belle facture, avec une finition qui, espérons que nous ne choquerons personne en écrivant cela, nous a semblé supérieure au dernier Range Rover que nous avons pu rencontrer. Avec des commandes électriques à foison, des rangements en veux-tu? en voilà (quoiqu'il n'y ait que celui sous l'accoudoir central qui soit de taille utile), et une très grande douceur de toutes les commandes, il faut sortir d'une Rolls pour ne pas être comblé!
Nous avons eu le grand plaisir de conduire la version V8, et après s'être habitué au luxe ambiant, nous nous sommes de suite senti en confiance. A la différence en effet des gros 4x4 traditionnels, ce Grand Cherokee se révèle étonnament maniable, merci à une excellente direction assistée, à un rayon de braquage tout à fait raisonnable, et à une hauteur de caisse qui n'empêchera l'entrée d'aucun parking souterrain. Ensuite, et c'est là le meilleur, la sensation de puissance qui découle d'avoir un gros V8 sous le pied, a vite fait de ravir tout conducteur. Le bruit déjà, réjouit l'oreille, et prépare les occupants de l'auto à l'action, et on peut vous le dire: le Grand Cherokee tient toutes ses promesses! On critiquera cependant la contenance du réservoir, de seulement 78 l., même si la consommation de l'engin, 16 l/100 km, le temps de notre essai sur la route sans se trainer, est réjouissante au vu du poids et de la cylindrée (le modèle précédent aurait demandé 3 bons litres de plus!).
En tout-terrain enfin, mais y aura t-il des gens pour amener une si belle bête dans la boue? L'engin n'est pas plus efficace qu'un Cherokee de base vendu 2 fois moins cher, mais il ne l'est pas moins, et voilà qui doit suffire à rassurer les clients.
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