Grand et gros break tout-terrain, le Musso (le nom signifie rhinocéros en coréen) est un lointain descendant de l'Isuzu trooper des années 80. D'aspect bien moins rigide, ses concepteurs ont su lui donner une face et un profil original et élégant (le directeur de design était Ken Greenley, déjà connu pour l'Aston Martin Virage et la Bentley Azure), il est un peu dommage que l'arrière ne soit pas si réussi, car l'on frisait le sans faute: différence, robustesse, style, tout est dans la ligne du Musso. Nous en notons donc la hauteur raisonnable (pour un tout-terrain), et à l'intérieur, nous avons le plaisir de constater qu'il y de la place, mais pas pour la critique. Chacun se sent bien sur son siège, ou sur la banquette arrière. Et en fait le Musso n'aurait aucune compétence en tout-terrain, qu'il resterait un véhicule agréable grâce à son vaste habitacle! Ce n'est pas le cas bien sûr, même si la faiblesse de sa garde au sol le limite en franchissement pur, car équipé du combiné 6 cylindres essence et boite auto, doux et puissant à la fois, le Musso semble capable de se sortir de toutes les situations, dans la boue ou sur l'autoroute.

Le 2.9 diesel qui fait le gros des ventes, est lui malheureusement souvent à la peine mais c'est la rançon à payer pour faire rouler économiquement une masse de deux tonnes. Les 2 autres moteurs sont à proscrire. Ils ont été prévus pour les pays à faible pouvoir d'achat ou surtaxés, il est triste de les voir commercialisés en France. 2.3 L essence ou diesel, la masse du Musso comme on s'en doute, est bien trop pour eux. Heureusement qu'une simple pression sur l'accélérateur de la version 6 cylindres permet d'oublier tout cela, mais il est regrettable que cette motorisation n'existe qu'en finition luxe, il faudrait en sortir une version plus dépouillée, plus démocratique donc. Enfin, pour les familles nombreuses, signalons que le Musso est disponible dans une version 7 places.

LA CARTE GRISE   |   LES AUTOS DU FUTUR   |   LA TELEPHONIE MOBILE