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Mercedes classe S

A partir de 444000 francs.

S'il y a bien quelque chose de commun entre les grands banquiers et les caïds de la mafia, c'est qu'ils roulent tous en classe S. Et pour nous qui ne sommes ni l'un ni l'autre, c'est presque un privilège de pouvoir poser nos fesses d'homme propre et intègre dans une de ces autos. Mais après avoir été chauffé à blanc par la lecture du copieux dossier de presse, nous n'étions que trop impatients de goûter à ce paradis made in Deutschland. Avec pas moins de 340 brevets déposés pour ce modèle, ce qui constitue assurément un record, Mercedes entend relever le gant de la technologie, et reprendre de l'avance, car la concurrence (Audi ou Lexus, pour n'en citer que deux) ne s'est jamais fait aussi pressante. L'électronique et l'informatique n'ont jamais été aussi présents, c'est ce que le grand public voit dans l'écran placé sur la console centrale, huit menus sont là disponibles: téléphone GSM, système de navigation par GPS, ordinateur de bord (moyenne, consommation, etc...), mémorisations des réglages d'un utilisateur, ou commandes de la chaine hi-fi, en fait ce n'est que du gadget et nous ne croyons pas la clientèle Mercedes y être habituée, il est alors heureux que cet accessoire ne soit pas monté en série. Ce qui importe est que le microprocesseur qui gère l'électronique moteur est si puissant qu'il pourrait faire tourner un traitement de texte, ou que la transmission des données entre, par exemple, les commandes du chargeur de CD et le chargeur proprement dit, se fasse par fibres optiques, à une vitesse qui peut atteindre 5.6 millions de bits par secondes (un modem fait 56000).

Les grands phares sont choquants au premier abord, mais l'on s'y fait très vite.

Sur les 3 modèles disponibles, 6 cylindres 3.2 litres et V8 4.3 et 5.0 L, la mécanique proprement dite est tout aussi sophistiquée, puisqu'à côté des culasses à 3 soupapes (dont nous ne comprenons toujours pas la superiorité sur une culasse à 4 soupapes, le discours officiel est qu'une seule soupape à l'échappement permet de mieux conserver la chaleur dans le cylindre pour assurer ainsi une meilleure combustion, mais où sont-ils allés chercher un truc pareil?), nous trouvons un très original allumage à double bougie avec ordre d'activation des cylindres variable, cela dans le but de diminuer les contraintes techniques subies par les pistons! Et sur la 500, il y a une option de coupure temporaire d'alimentation des cylindres. L'idée est bonne, elle est qu'en roulant à allure modérée et sans charge, la puissance des 8 cylindres n'est pas nécessaire, donc on n'envoie plus d'essence à 4 d'entre eux, et leurs soupapes sont désactivées. Cadillac avait sorti un système identique en 1980 mais l'électronique souvent défaillante avait conduit les clients à faire modifier leurs autos pour les faire fonctionner en permanence sur leurs 8 cylindres, gageons que Mercedes est parvenu à de meilleurs résultats. Il y a aussi la boite qui offre le choix entre automatisme intégral ou commandes par impulsions (vous êtes en 3, un petit pip sur le levier et pof vous êtes en 4), et le Keyless-Go: la voiture fermée dans la rue, il suffit de toucher la poignée et un capteur radio cherche la carte à puce que le conducteur peut garder dans sa poche, si l'échange de signaux est positif, la voiture se déverrouille. Il faut aussi parler du Distronic, c'est un radar (!) couplé à un contrôleur de vitesse. Le radar détecte s'il y a une voiture devant, et si c'est le cas, le système module la vitesse de l'auto et se maintient à une distance de sécurité. Bien sûr, si vous êtes derrière une 2 CV pourrie, vous pouvez toujours donner un grand coup dans la pédale de droite et la laisser sur place (ouf, on a eu peur!).

Dans l'auto, on est d'abord un peu choqué par le tableau de bord tout électronique (à la Lexus), Mercedes ne nous avait pas habitué à cela, mais dés que l'on roule, on oublie vite toute sentiment subjectif. Cette auto, une S 500, essayée à Berlin dans de mauvaises conditions climatiques, est tout simplement la voiture la plus confortable qu'il nous ait été donné de conduire. Vous pourriez rouler sur une mine et ne rien remarquer, tant tout semble contrôlé, filtré et posé à bord de cette Mercedes. Et le plus beau est que ce fabuleux confort n'est pas obtenu au détriment du plaisir de conduite, comme c'est le cas sur une Daimler (la version prestige de la Jaguar). Cette génération de classe S est plus légère que sa devancière (qui a été tant critiquée de ce fait), cela grâce à l'utilisation de matériaux plus nobles et plus légers, et nous nous sommes faufilés dans les embouteillages à son volant! En rigolant! Car dés qu'il y avait un peu d'espace: VOUUFF! Les autres restaient derrière. Dans leurs caisses minables. Entrer dans une classe S, c'est entrer dans la stratosphère de l'automobile, on y est comme sur un nuage, et en ressortir signifie aller au purgatoire. La commande des vitesses par impulsion est inutile, Mercedes excellant dans l'automatisme intégral, et c'est sans le moindre effort, dans un sentiment de sécurité parfait que la classe S fait voyager ses occupants. L'insonorisation vous coupe du monde extérieur, et un remarquable système d'air conditionné (réglable individuellement pour chaque passager) finit de vous isoler dans un vaste cocon où la haute technologie a rencontré le style, où l'élégance technique a épousé le sens pratique: le réservoir de liquide lave-glace ne fait pas moins de 6.5 litres! La classe S: la voiture des records.

Modèles concurrents: Audi A8; Bentley Arnage; BMW Série 7; Cadillac Seville; Jaguar XJ8; Lexus LS 400; Rolls Royce Silver Seraph.



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