Quand la DB7 est apparu, la voiture reçu immédiatement le soutien des partisans de la marque, et des amateurs d'anglaises sportives en général, mais... c'était à peu près tout. Parce que l'auto avait beau avoir porter l'un des plus nobles écussons qui soit sur son capot et un 65 cylindres en ligne avec compresseur en dessous, ses performances n'étaient pas supérieures à celles d'une très roturière Toyota Supra, vendue 2 fois moins cher, et avec une garantie supérieure. Et quand Jaguar sortit son XK8, c'était du même groupe et pour la même clientèle, il fallait réagir, ce fut la sortie de la version Vantage, avec un moteur V12.
Toutes les Aston depuis 2000 ont ce même moteur V12, il fait 420 ch dans la DB7, 440 ch dans la DB7 GT et 466 ch dans la Vanquish. Avec lui, la DB7 a le moteur qui sied a son rang et son prix, et elle frise les 300 km/h en pointe, et en version GT, elle est superbe sur ses grandes roues de 19' (la monte standard est de 18'), et peu le savent, mais elle est superbe dans une couleur vive !


L'année dernière, nous avions écrit que la DB7 n'avait pas de chance. Qu'elle avait le tort d'être apparu sur le marché 30 avec une génération de retard, qu'après plus de 100 ans de pratique de construction automobile, un petit constructeur comme celui de Newport Pagnell (ville anglaise où siège l'usine) en dépit de son appartenance à Ford, ne pouvait plus lutter face à la concurrence des "généralistes". Et comme nous n'avons jamais eu peur de briser des tabous, j'avais même osé écrire qu'une Toyota Supra, vendue plus de moins chère, était une meilleure auto, puisque pas moins performante, et mieux construite. Cela, je le maintiens, la Toyota est une meilleure auto que l'Aston-Martin, et ceux qui me répondent qu'il est scandaleux de comparer une Aston avec une Toyota, je rétorque que James Bond, avant qu'il ne devienne agent commercial BMW, avait roulé en Toyota (dans un film de 1967), mais pour tout le reste, je me suis trompé.

La DB7 est en effet le modèle le plus vendu de la marque. L'auto a été construite à plus de 1000 exemplaires! Et à l'usine, les cadences sont devenues infernales puisqu'il faut désormais construire au moins 2 DB7 par jour ouvré! La raison de ce succès, nous l'attribuons au désir d'exclusivité des gens dans un monde où la grande série a si longtemps été la norme. Bien mis en valeur par des séries spéciales à l'image marketing parfaitement ciblée, des gens rêvent de la DB7, objet de haute convoitise. Qu'il nous cependant permis d'écrire que la DB7 est construite en petite série, et que plusieurs étapes de sa construction sont automatisés, elle ne jouit donc pas du prestige de la V8, objet d'art façonné à la main. Alors pour ceux qui tiennent à l'exclusivité, nous conseillons l'achat d'une vieille Aston V8 en seconde main, et pour ceux qui veulent du neuf, qu'ils se dirigent vers une Jaguar XK8. Au fait, on peut avoir ces 2 voitures pour le prix d'une DB7 neuve.

Le modèle présenté ci-dessus est la Dunhill, dont personne ne doute que l'allume-cigares ne soit pas d'excellente qualité, et nous montrons ci-dessous la "Neiman Marcus", nommée d'après la chaîne de magasins de luxe américains (assez comparable aux Galeries Lafayette chez nous), plus spécifiquement destinée au marché américain, mais comme chacun sait chez Aston-Martin: le client est roi. Pas de problèmes si un européen veut en acquérir une.

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