Massif, avec une grande gueule, le Korando ne passe pas inaperçu dans la circulation. Les coréens ne sont pas tombés dans le piège du plus haut que large, et le véhicule est bien proportionné, mais il n'attire pourtant pas la sympathie, il est trop anguleux, trop "brut" du moule pour cela, il aurait fallu plus travailler ce design, ne serait-ce que pour le mettre à la hauteur de la mécanique.

Car sur ce plan, le Korando est l'égal des meilleurs. Trois moteurs sont disponibles, tous des blocs Mercedes, un 2.3 l diesel qu'on oubliera vite sauf pour ceux qui veulent avoir la certitude de ne jamais être verbalisé pour vitesse excessive sur autoroute; un 2.9 diesel qui représente alors le meilleur choix, et qui tout logiquement fait le gros des ventes; enfin un 3.2 essence, qui transfigure littéralement le Korando, en lui procurant un agrément de conduite digne d'un 4*4 de luxe, ce que le niveau d'équipement tente de faire croire qu'il est devenu, mais que l'absence de raffinement intérieur contredit radicalement. Avec le 2.9 l diesel donc, SsangYong a réussi un habile compromis prix-performances-consommation, même si l'engin est plutôt mou au démarrage.

Sur route comme en tout-terrain, le Korando est à la hauteur de la hargne affichée par sa calandre, nous avons même été surpris par son confort. C'est donc uniquement par son apparence que le Korando ne nous a pas plu, et l'intérieur, tout en plastique gris (sauf pour le faux-bois) manque cruellement de charme, mais aussi de style. Un prix bas ne peut pas faire tout pardonner.

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