Adolf Hitler avait créé Volkswagen avec l'idée de permettre à chaque allemand de posséder sa propre automobile, et il ne fait pas de doute que si un candidat à l'élection présidentielle de 2002 mettait à son programme une auto du calibre de cette Phaeton pour tous les citoyens, beaucoup de gens s'empresseraient de voter pour cet homme-là, sans prendre la peine de regarder la suite de son programme.
Qu'on en juge
: longueur de 5,05 m (une 607 fait 4,87 m et une Mercedes S, 5,04) et largeur de 1,90 m, la grosse VW se pose et en impose, même si son style n'en jette pas autant qu'on aurait pu le souhaiter. Politique de groupe sans doute, et qui laisse le flash à Audi, voire Bentley, la Phaeton (remarquons ce nom ancien, pour donner de l'authenticité à une auto sur un segment où la marque est sans antécédent) ne cherche pas à attirer l'attention autrement que par sa taille, et si à l'avant la largeur de sa calandre attirera quelques regards chez ceux qui la verront passer, ils l'oublieront vite avec un arrière on ne peut plus passe-partout. Car si l'auto a ses charmes, elle ne les montre pas, ainsi sa suspension pneumatique à régulation électronique, et ses moteurs, que ne renieraient pas bien des sportives, même les plus prestigieuses.
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