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Cette limousine a les portes arrières qui s'ouvrent dans le sens inverse à la marche. Comme les premières Phantom, ou comme la nouvelle Mazda RX-8. Mais à la différence de cette dernière, il n'est nullement nécessaire d'ouvrir les portes avants pour pouvoir ouvrir celles de l'arrière. Cette architecture a été choisi car, beaucoup de gens l'ignorent, et pas mal de ceux qui le savent l'ont oublié, c'est la plus commode pour descendre d'une auto avec élégance devant un public. S'agissant d'une auto dans laquelle rouleront stars, vedettes et peut-être même la reine d'Angleterre (qui, d'après nos infos, n'a jamais roulée dans la limousine que Bentley a faite rien que pour elle) peuvent se servir, ce paramètre était essentiel. Les ingénieurs ont donc procédé à des tests avec une femme en jupe courte pour vérifier si elle pouvait monter et descendre de l'auto avec dignité...
Que dire ensuite de cet intérieur sinon que le cuir est de la meilleure qualité qui soit, la moquette est en pure laine, et que le bois est du vrai bois de la plus fine essence. L'ambiance serait au beau fixe, si BMW n'avait pas eu la stupide idée d'y ajouter un écran vidéo avec une version simplifiée (heureusement) de son système I-Drive. Que va en penser la clientèle traditionnelle de Rolls Royce ?
La reine Elisabeth sait encore moins se servir d'un ordinateur que Jacques Chirac ne sait ce qu'est un mulot, et le parlementaire britannique qui avait osé suggérer que l'on puisse remplacer le traditionnel velin en peau de chèvre pour la conservation officielle des actes du Parlement (et les discours de la reine), par quelque support informatique, a provoqué une telle colère parmi ses pairs qu'il a vite ajouté qu'il blaguait.
BMW a donc habilement eu le tact de ne pas provoquer, et l'écran vidéo de l'I-Drive (on dit ici contrôleur) est situé derrière la montre, au centre du tableau de bord, sur un panneau pivotant. En usage normal, il est donc invisible, idem la molette de contrôle, dissimulé dans un tiroir de la l'accoudoir central. Voilà le vrai luxe à l'anglaise : un large accoudoir de cuir et de bois. Même ambiance à l'arrière, où les ceintures de sécurité paraissent presque déplacées. C'est la poignée de maintien, superbe lanière de cuir cousue à la main, et cerclée de chrome à sa base, qui est beaucoup plus appropriée dans cet intérieur où tout respire le luxe feutré d'un palais. |
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Quelques mots enfin pour aborder ce qui se cache sous le capot, ce n'est rien de moins qu'un 12 cylindres qui réside là. 48 soupapes, il fait un petit cm3 de moins que le V8 qui a emmené les Rolls Royce pendant 40 ans, cela fait donc 6,75 litres, et la puissance est de 460 ch, avec un couple de 720 Nm à 3500 tr/mn. Le plus important est sans doute que 540 Nm doit déjà disponible à 1000 tr/mn... Avec une structure en aluminium (comme une Audi A8), et avec un Cx de 0,38, l'auto est donnée pour 240 km/h, très largement suffisant.
Le constructeur ose également parler de consommation, pour faire savoir qu'avec une boite automatique à 6 rapports (la même ZF qu'utilise la BMW 760, dont le moteur est d'ailleurs une variante de celui de cette Rolls Royce), la moyenne normalisée n'est que de 15,9 l/100 km, tout à fait ridicule rapporté au budget afférent à une telle auto. Les clients prêteront plus d'attention au système de déactivation d'une des 2 soupapes de l'échappement au ralenti et en usage tranquille : il garantit à l'auto un fonctionnement alors quasi-inaudible...
La nouvelle Phantom est disponible de suite, son prix est de 320 000 euros. Hors taxes. Ce qui en France affiche donc l'auto a quelque 384 000 €... Il n'y en aura pas pour tout le monde !
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