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Mazette, quelle calandre !
Ce dût être un beau dilemne pour les concepteurs de cette nouvelle Rolls Royce : fallait-il céder à la mode des capots plongeants avec calandres inclinées et minimalistes, ou conserver la tradition de la large et haute calandre statutaire... La réponse est nette, il n'y a pas eu de compromis. Ce qui ne manquera pas d'alarmer certains : forte d'une telle calandre, l'aérodynanisme de l'auto doit être désastreux ! Mais les pharaons se souciaient-ils du poids des pierres avec lesquelles ils faisaient construire les pyramides ? Si l'aérodynamisme de la voiture n'est pas bon, on mettra un moteur plus gros pour compenser, et voilà le problème résolu, une Rolls Royce n'a jamais été une voiture d'économe soucieux du juste prix.
Ce nouveau modèle s'appelle Phantom. Simplement Phantom, et pas Phantom VII, comme cela aurait été logique, puisque le modèle précedent s'appellait Phantom VI (production de 1968 à 1994), mais cela suffit à démarquer le modèle de la lignée des Rolls Royce « populaires », que furent les Silver Spirit ou Silver Shadow. La Phantom a toujours été la Rolls Royce ultimate, et ce nouveau modèle, même si ces ambitions de vente sont sans commune mesure avec les précedentes Phantom, BMW en effet, espère en produire, à la chaine, un millier d'exemplaires en année pleine (alors que toutes les autres furent produites à l'unité), ce nouveau modèle, donc, n'entend pas déroger à la règle.
Pour preuve ses dimensions : cette Phantom est 44 cm plus longue que la Silver Seraph, une auto que personne n'a pourtant jamais considéré comme compacte, est plus large de 7 cm, et plus haute de 11 cm. 5,83 m de long, 2 m de large, et carrément 1,63 m de haut, voilà des dimensions qui classent une auto sur la plus haute marche du podium des limousines. |
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La limousine Phantom a donc la stature de son rang, et elle en a aussi le style. Incontestablement une réussite, les stylistes ont fort habilement su moderniser le style solennel des grosses berlines anglaises pour les faire entrer avec actualité dans le XXI° siècle, même si les phares ne feront pas l'unanimité.
Un grand bloc optique rectangulaire (feux de position, feux de route, clignotants), en retrait, par dessus un phare longue portée rond, et légèrement proéminent, un styliste italien n'aurait pas fait cela... Le designer de l'auto, si son nom est indicatif de son origine, viendrait de l'autre côté de l'Adriatique, il s'appelle Marek Djordjovic.
L'habillage des flancs est par contre absolument admirable. Cette ligne qui part en avant du clignotant, passe juste en dessous des poignées de portes avant de se fondre dans l'aile arrière, est une pure merveille. Et de l'avoir doucement répété sur le bas de caisse également. |
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