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C'est moche un péage. Très moche. Et s'il y a bien une chose qui fait l'unanimité contre lui chez les automobilistes, c'est bien le péage. Il ne concerne heureusement que les autoroutes, mais... non, pas que les autoroutes ?
Je suis allé à Marseille la semaine dernière, une ville abominable, j'essaie d'y aller le moins possible, et l'un des grands problèmes de Marseille est la circulation automobile. Marseille, c'est pas du cinéma, on y roule très mal. La densité de population y est élevée, et le traffic y quotidiennement à saturation, et bien avant la ville de Londres, les élus locaux avaient tenté de remédier au problème avec une solution bien peu démocratique : une voie de délestage rapide et efficace, mais à péage.
Il s'agit d'un tunnel. Et je suis bien conscient que la construction d'un tunnel coûte cher, et même très cher, mais sans être communiste, je crois que les routes et que toutes les infrastructures servant à la circulation automobile sont des biens publics, à l'usage de tous les citoyens (du moins des adultes qui possèdent une voiture, mais c'est une écrasante majorité des français de plus de 18 ans), et qu'ils doivent en conséquence être financés par l'impôt, et non à l'usage par ceux qui choisissent de les utiliser. Le tunnel de Marseille, qui permet de sortir de la ville très rapidement est certes avantageux, mais s'il faut payer pour circuler en ville, où va t'on ? A Londres ? Parlons-en.
La ciculation aurait baissé de quelques 20 % dans la capitale anglaise depuis la mise en place du péage urbain, les dernières données sont qu'elle recommence à augmenter. En bref, les pauvres sont encore plus entassés qu'avant dans des transports en commun, et les riches ont intégré le coût du péage dans leur budget. C'est un mauvais résumé que je fais là, mais... il est pas faux.
Laurent J. Masson
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