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L'éditorial     _______________
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Lundi 7 Février 2000. 
Tous les lundis


Laurent J. Masson

Qui est le patron de Chrysler? Qui a décidé de la mise à mort de Plymouth? Qui est sur le point de reprendre Fiat? Une seule et unique personne: M. Jurgen Schrempp, grand et seul patron de Daimler-Chrysler.

    Même si, en Mai 1998, la fusion entre Daimler Benz et Chrysler avait été annoncé comme une alliance entre égaux, personne n'était dupe, il était clair que c'était l'allemand qui mangeait l'américain. Un accord prvoyait d'ailleurs que si Robert Eaton, signataire de l'accord côté Chrysler, continuerait à gérer Chrysler à l'intérieur du groupe, il démissionnerait de ses fonctions sous 3 ans au plus, ce sera le cas au premier Avril, et ce n'est pas un poisson! L'homme a annoncé par un communiqué la semaine passée qu'il quitterait son poste le 31 Mars, et signe avant-coureur du changement, que notre reportage sur le salon de Détroit a montré explicitement, le nouveau minivan a été présenté par James P. Holden, le président de Daimler-Chrysler.

    Et si beaucoup disent qu'il n'y aurait pu y avoir meilleur moment de départ pour Eaton, puisque la société vient d'annoncer de nouveaux records de ventes, tout le monde s'interroge: un grand patron allemand, un conseil d'administration majoritairement composé d'allemands, si les américains ne sont plus que des seconds couteaux, comment ce constructeur dont toute la réussite repose sur une organisation, et une ingéniosité toute américaine pourra t-il perdurer? Que le cours de l'action Daimler-Chrysler n'ai fait que baisser ces 2 dernières années, sur un marché largement à la hausse, et alors que les résultats du constructeur sont eux aussi en hausse, voilà qui devrait faire bouillonner bien des esprits.

    Mais pas de n'importe quelle manière! La décision de supprimer Plymouth, annoncée il y a 2 mois est ainsi totalement stupide. Quand on pense au coût de création d'une marque, comment peut-on envisager la suppression d'une marque qui bataillait d'égal à égal avec Ford ou Chevrolet dans les années 50? S'il n'avait été décidé de privilégier outrageusement Dodge et Chrysler dans les années 80 et 90, les ventes se seraient maintenues. Et pourquoi Plymouth n'a t-il jamais eu de pick-up? Il y avait eu un tout-terrain avec une version du Dodge Ramcharger dans les années 70! Je me souviens aussi, que dans les années 80, la GM avait envisagé d'arrêter Oldsmobile, Toyota avait aussitôt annoncé qu'il serait interessé par reprendre le nom. Mais peut-être est-ce simplement que les allemands se sont mis au capitalisme américain: les résultats d'une entreprise sont insuffisants, on la ferme.

    A l'heure où les bruits de couloir se multiplient sur le rachat de Fiat par Daimler-Chrysler, il y a de quoi s'inquiéter! Je n'ai pas l'habitude de porter beaucoup de crédit aux rumeurs, mais en bourse, le titre Fiat a bondi de 10% mardi dernier! Quid de Lancia et Maserati si les choses se concrétisent? Sans parler de la Formule 1 où on imagine mal les écuries Ferrari et Mac Laren avec le même donneur d'ordres.

    L'exemple de Chrysler est en tous cas bien utile pour les italiens: si accord il y a, le nouveau patron ne s'embarrassera pas longtemps avec l'équipe dirigeante en place, et il n'y aura pas de décision taboue. Les italiens sont prévenus, PSA l'est également.


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