Les nouvelles technologies ont pour but de nous faciliter la vie, elles sont aussi le moyen pour celui qui en a le contrôle, de contrôler ceux qui les utilisent. L'idée semble anodine, la réalité ne l'est pas. |
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Puisque les autoroutes sont payantes dans notre beau pays, on y délivre un ticket à l'entrée, et il faut le rendre à la sortie avec des espèces (c'est plus cher si vous ne le rendez pas). Rien de méchant sinon que le ticket d'entrée indique l'heure à laquelle il a été émis, et rien de plus simple alors alors au péage de sortie que de calculer votre vitesse moyenne. A votre insu. 4200 automobilistes innocents ont ainsi été chronométrés sans le savoir, par la SAPRR (Société des Autoroutes Paris Rhin Rhône) en Décembre (info tirée de l'article de Michel Holtz, Libération du 19.01.00, p.21). Les dires de la société d'autoroutes comme quoi les automobilistes seraient trés satisfaits de cette nouveauté ne convainquent personne. Les automobilistes qui aiment connaître leur moyenne horaire ont depuis longtemps un ordinateur de bord qui la leur donne, nul besoin de recourir à un tiers pour cela. Surtout quand le tiers est généralement implanté à quelques mètres d'un poste de gendarmerie! Il n'y a heureusement pas de quoi encore s'alarmer puisque les tickets de péage n'ont aucune valeur légale (c'est le cas par contre des terminaux de paiement par carte bleue). Un gendarme voudrait ainsi vous verbaliser au vu de votre ticket de sortie indiquant une moyenne de 140 km/h, vous pouvez parfaitement lui adresser une fin de non-recevoir. La machine qui délivré le ticket d'entrée était-elle à l'heure? Le bon fonctionnement de cette machine est-il validé par les inspections régulières d'un fonctionnaire assermenté? La personne travaillant au péage est-elle un fonctionnaire assermenté? A aucune de ces questions, il n'y a de réponse positive, et nous n'en voyons venir aucune à moyen terme. L'expérience enfin, prise apparament à la seule initiative de la société d'autoroutes, s'est achevée. Reste qu'au ministère des transports, tout le monde a bien noté ce qu'il était désormais possible de faire, et l'on sait combien tous nos gouvernants ont soif de légiférer. Qu'il semble alors loin le temps où prendre l'autoroute était synonyme de vacances et de liberté! On ira bientôt sur l'autoroute comme on va chez son patron: en essuyant ses pieds avant d'entrer, et sans élever la voix, c'est à dire sans appuyer sur l'accélérateur. La vitesse sera d'ailleurs défini par la société d'autoroutes, et elle commandera les automobiles utilisatrices par ondes hertziennes. Boire ou conduire, il ne sera plus nécessaire de choisir, mais je sens naître en moi une àme de hacker, pas vous? |
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