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Une vaste campagne de communication tente en ce moment de promouvoir les services WAP (Wireless Application Protocol, un nouveau service disponible sur certains mobiles) en les assimilant à Internet. "Profiter de l'éclosion d'Internet sur votre portable", cela grâce à e-médi@ de SFR. Qu'en est-il dans la réalité?


L'affirmation joue sur l'ignorance du grand public devant ce qu'on appelle les nouvelles technologies, et elle n'est pas loin d'être mensongère puisqu'il est parfaitement impossible de consulter L'OUTREFRANC (ou aucun autre site web) depuis le petit écran d'un portable. Réciproquement, on ne peut consulter les services WAP sur son ordinateur. Mais cela pourrait changer, car si le langage HDML (Handheld Devices Markup Language), en vigueur sur les réseaux WAP, est distinct de l'HTML, qui fait les beaux jours du web, et avec lequel cette page est écrite (le HDML est une version très simplifiée de l'HTML), les 2 devraient à terme se rejoindre. Les quelques 90 partisans du HDML, dont Microsoft, sont en effet en pourparlers avec le W3C (l'organisme qui fixe les caractéristiques des langages valides sur le web), pour qu'il inclue les spécifications de l'HDML dans XML, version très évoluée de l'HTML, qui à terme est censée le supplanter de par des possibilités de développement infiniment supérieures.


En attendant ce futur prometteur, même si la nécessité de compacité des téléphones mobiles limitera toujours la taille des écrans et donc les données consultables, le bouquet de services disponibles comprend la météo, les cours de la bourse, des infos sur la circulation, des horaires de trains et films à l'affiche. Pas de quoi se relever la nuit, surtout quand l'on sait que chaque programme est payant, 2 à 4 F par appel (2F pour la météo, 2 F pour la bourse, 2 F pour le cinéma... bonjour le forfait!). La tarification France Telecom pour Internet apparaît alors presque bon marché.


On voit alors bien pourquoi il y a tant de supporters de cette technologie: pour les fournisseurs de contenu, il y a de l'argent à se faire! Mais imaginez, vous internautes, qu'il faille payer pour chaque site visité, surferiez-vous autant? La formule ne sera, à notre humble avis, intéressante que lorsqu'il sera possible de surfer comme chez soi, avec une tarification calculée à la durée. Cela suppose une baisse drastique du coût des communications sur les réseaux mobiles. On a donc le temps, et ce n'est pas plus mal, puisque le mobile Alcatel qui compose l'offre e-medi@ ne sera pas compatible avec la norme HDML 1.1 (en voie de finalisation) qui permettra tout les joyeux contenus que l'on nous propose pour l'avenir (jeux, informations personnalisées, etc...). L'Internet sur votre téléphone mobile, ce n'est donc que pour demain!


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