La France n'a jamais été le pays des coupés. Alors que les allemands ont toujours eu un grand choix de 2 portes chez Audi, BMW ou Mercedes, et les américains encore plus, il n'y a que Peugeot pour porter le flambeau du coupé made in France, et encore n'est-ce qu'irrégulièrement puisque la superbe 406 coupé a succédé à... la 504 coupé, des années 70. Difficile en effet de considérer une Xsara (ou la ZX avant elle) 3 portes comme étant autre chose qu'une berline dont on aurait simplement enlevé 2 portes. Et si la Megane coupé est plus originale, la lourdeur de sa compacité (23 cm de moins que la berline) lui enlève toute prétention à figurer sur un segment où l'élégance est un facteur-clé. En bref l'acheteur d'un coupé
aujourd'hui doit le plus souvent se tourner vers une production japonaise, Honda, Mazda ou Toyota, le choix ne manque pas, et les premiers concurrents des japonais sont les coréens, ce qui nous amène à ce nouveau coupé Hyundai.
L'ancien avait un mérite : son originalité, ce qui lui assurait un vif engouement chez ses supporters, et des regards fortements désapprobateurs de la part de ses détracteurs, mais au moins le message passait-il largement : Hyundai est un fabricant de coupés. Et pour le remplacer, ordre fut donné aux designers de faire pruve de plus de retenue, car maintenant que la marque est assise, l'heure est désormais à la conquête d'un plus large public. Alors certes, le nouveau modèle déplaît moins, mais il convainct moins aussi, même si les photos ne lui font guère justice, il faut voir l'auto dans la rue pour la juger, on est bien en peine de lui trouver quelque grâce, et on le contemple avec le sentiment que ses designers l'ont bâti en reprenant des éléments stylistiques ici et là de la concurrence, les assemblant au petit bonheur la chance, sans un réel souci de faire un tout homogène, ou simplement cohérent.
Mais il est
vrai que le principal avantage du coupé Hyundai n'est pas dans son style.
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